Une vie pour apprivoiser la schizophrénie

, par  Véronique R.

Le 5 août 2016 à 09:01, par Véronique R. En réponse à : Une vie pour apprivoiser la schizophrénie

Bonjour Schizo Guéri, je vous autorise la reproduction avec les mentions légales de ma réponse dans votre livre.

Pour votre première question : "La chronocité des schizophrènes est-elle une escroquerie de la part des psychiatre ?", ma réponse sera la suivante :
Je ne pense pas que ce soit volontaire de la part des psychiatres, car ils sont tous "surbookés", la clientèle, ce n’est pas ce qu’il leur manque. Il faudrait peut être plutôt remettre en question les écoles et les laboratoires pharmaceutiques de mon point de vue.

Quant à savoir si la schizophrénie est chronique, je pense qu’elle ne l’est pas dans tous les cas. Je connais un ami qui a connu la BDA (bouffée délirante aigüe), qui s’est retrouvé sous 1000mg d’amisulpride (Solian) et qui pourtant, ne prend plus aucun traitement psychotrope aujourd’hui. Il a su se sevrer à temps du neuroleptique. Je pense qu’on pourrait être nombreux dans ce cas, mais on nous a tellement vendu le risque de rechute en cas d’arrêt (même progressif) du médicament, que la peur est tellement forte, que cela engendre la rechute.
Après, chaque cas est évidemment différent. Si l’exposition au stress est importante (comme dans la peur de la rechute, stress au boulot, conflits familiaux, etc), on sait que le risque de rechute est plus forte, comme dans le cas des chocs émotifs.

Les personnes (1 sur 4 en France) ayant souffert ou qui souffriront de troubles psychiques restent "fragile" toute leur vie, dans le sens très sensible au stress. Le stress est vraiment l’ennemie n°1 pour toute les personnes ayant déjà souffert de trouble psychique.

Je dirais donc que la chronocité d’une maladie psychique et de certaines schizophrénies dépend du contexte dans laquelle la personne vis et surtout, comment celle-ci interprète son environnement. La façon dont nous ressentons les choses, les situations, les événements, dépend de notre perception et interprétation de ceux-ci.

A la question dont vous me posez : "les schizophrènes doivent-ils consulter un psychiatre jusqu’à même leur mort ?", je répondrais que non, pas forcément.
Mon ami dont je parlais tout à l’heure ne consulte plus de psychiatre. Tout dépend comment on se sent, si on se sent capable de se gérer soit-même.

Bien à vous,
Véronique R.

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