Définition de la schizophrénie

, par  Véronique R. , popularité : 4%

Description

La schizophrénie se définit comme une perte de contact avec la réalité.

C’est une maladie du cerveau qui se manifeste par des perturbations de certaines fonctions mentales. Ce n’est pas une maladie de l’âme, ni un manque de volonté, ni une double personnalité, mais bien un « défaut » de certains circuits neuronaux du cerveau. Il en découle une invalidité, un handicap et, malheureusement, une stigmatisation causée par la méconnaissance de la maladie public.

Symptômes

Les troubles cognitifs sont souvent les premiers symptômes qui apparaissent et sont précurseurs de la schizophrénie. Ce sont ces troubles qui entraînent les difficultés de socialisation chez une personne atteinte de schizophrénie.

Troubles d’attention, de concentration, manque de tolérance à l’effort

La personne atteinte prend du temps à répondre aux questions, à réagir aux situations demandant une réponse rapide. Elle ne réussit plus à conserver une attention soutenue pendant une tâche : elle n’est plus capable de suivre ses cours ou de se concentrer sur un film.

Troubles de mémoire

La personne atteinte oublie de faire des tâches de la vie quotidienne (faire ses devoirs, suivre son horaire), a de la difficulté à raconter ce qu’elle lit, à se rappeler ce que les autres disent ou à suivre une conversation. Sa mémoire autobiographique est affectée : elle oublie plusieurs moments de son histoire personnelle. Sa mémoire de travail altérée ne lui permet plus de faire plusieurs tâches en même temps en se souvenant où elle est rendue dans chacune d’elles.

Troubles des fonctions exécutives

Les fonctions exécutives sont essentielles à tout comportement dirigé, autonome et adapté, comme préparer un repas. La personne atteinte a de la difficulté à conceptualiser les gestes nécessaires à la réalisation d’une tâche, à anticiper les conséquences : elle manque de planification, d’organisation des séquences d’action pour atteindre un but, elle manque de flexibilité, de discernement, de vérification, elle démontre une capacité d’autocritique limitée.

Ces troubles cognitifs se présentent en premier, comme des symptômes annonciateurs, mais ils persisteront longtemps après la résorption des symptômes aigus.

-  Symptômes dits positifs

Les symptômes aigus (positifs) se manifestent habituellement au début de l’âge adulte, entre 17 et 23 ans chez les hommes et entre 21 et 27 ans chez les femmes. Ils sont dits « positifs » parce qu’il s’agit de manifestations qui s’ajoutent aux fonctions mentales normales. C’est leur présence qui est anormale.

  • Hallucinations

Ce sont des perturbations des perceptions le plus souvent auditives (la personne atteinte entend une voix qui fait des commentaires ou profère des insultes, des menaces), mais parfois aussi visuelles, olfactives ou tactiles.

  • Délires

Ce sont des erreurs de jugement logique, des croyances non fondées dans la réalité. La personne atteinte s’imagine que l’individu qui la regarde dans l’autobus ou qui la croise dans la rue est là pour l’espionner ; elle se sent surveillée, persécutée, en danger ou croit que la télévision lui envoie des messages ; elle est convaincue d’avoir le pouvoir d’influencer des événements dans le monde, qu’elle est contrôlée par une force ou qu’on peut lire dans ses pensées, etc.

  • Langage incohérent

La personne atteinte dit des phrases sans suite ou incompréhensibles et invente des mots.

-  Symptômes dits négatifs

Les symptômes déficitaires (négatifs) succèdent habituellement aux symptômes aigus. Ils s’observent par un manque ou une absence de comportements spontanés, attendus. Les symptômes déficitaires sont souvent attribués à tort aux effets de la médication.

  • Isolement, retrait social, indifférence au monde extérieur

La personne atteinte perd plaisir à ses activités de loisirs. Elle délaisse ses amis, se retire dans sa chambre, devient même irritable si on tente de l’approcher. Elle se coupe peu à peu de la réalité. Il y a détérioration des relations interpersonnelles.

  • Alogie ou difficulté de conversation

La personne atteinte ne trouve plus ses mots, donne des réponses brèves et évasives et ne réussit plus à communiquer ses idées ou ses émotions. Elle utilise des expressions ou des structures de phrases inhabituelles.

  • Apathie, perte d’énergie

La personne atteinte passe ses journées devant la télé sans vraiment être capable de suivre ce qui s’y passe, elle néglige son hygiène ou son apparence personnelle et manque de persistance ou d’intérêt pour commencer ou achever des tâches routinières (études, travail, ménage). Cette attitude donne une impression d’insouciance, de négligence, de manque de volonté et de paresse.

  • Diminution de l’expression des émotions

Le visage de la personne atteinte devient inexpressif, ses inflexions vocales diminuent (elle parle toujours sur le même ton), ses mouvements sont moins spontanés, ses gestes, moins démonstratifs. Le regard est fixe, accompagné d’une absence de clignements des yeux ou, au contraire, de clignements incessants.

  • Dysfonctionnement social ou professionnel

Tous ces symptômes amènent un dysfonctionnement dans l’hygiène, les études, le travail et les relations interpersonnelles. Certains de ces symptômes et altérations du fonctionnement persisteront, de façon fluctuante, pendant des années.


-  Autres symptômes

  • Troubles du sommeil, périodes d’éveil à des heures inhabituelles, confusion entre le jour et la nuit
  • Hyperactivité ou inactivité, ou alternance des deux états
  • Hostilité, méfiance et terreur
  • Réactions exagérées face à la désapprobation de l’entourage et des membres de la famille, et réactions affectives inhabituelle
  • Hypersensibilité au bruit et à la lumière
  • Altération de l’odorat et du goût
  • Automutilation


Il faut savoir que, de nos jours, de plus en plus de patients schizophrènes sont en rémission partielle. C’est-à-dire que leur situation psycho-sociale est "normalisé" grâce à un traitement par neuroleptique. Ces patients ont donc un comportement que l’on peut qualifié de normale, tout à fait adapté à la société. Il ne faut pas oublier que ces patients "normalisé" sont toutefois fragile.
En effet, le stress cumulé (lors d’activités sociales ou professionnelles, par exemple) peut engendrer anxiété et/ou angoisses chez la personne schizophrène, encore plus de raison que chez une personne non schizophrène.


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