"Après tout, je ne fais de mal à personne", un roman sur les conditions d'hospitalisations - commentaires "Après tout, je ne fais de mal à personne", un roman sur les conditions d'hospitalisations 2016-06-28T20:07:14Z http://les-schizophrenies.fr/actualites-sur-la-schizophrenie/article/apres-tout-je-ne-fais-de-mal-a-personne-un-roman-sur-les-conditions-d#comment41 2016-06-28T20:07:14Z <p>Merci Schizo Guéri, vous avez assez bien résumé la situation en France, qui, malheureusement, est telle que vous la décrivez.</p> <p>Bien à vous</p> "Après tout, je ne fais de mal à personne", un roman sur les conditions d'hospitalisations 2016-06-28T14:08:40Z http://les-schizophrenies.fr/actualites-sur-la-schizophrenie/article/apres-tout-je-ne-fais-de-mal-a-personne-un-roman-sur-les-conditions-d#comment40 2016-06-28T14:08:40Z <p>“UN MALADE MENTAL A MOINS DE DROITS QU'UN CRIMINEL !” (AVIS D'UN AVOCAT)</p> <p>Les plus mauvais soins que j'ai reçus en psychiatrie cela a toujours été à l'hôpital public et les plus gros abus dont j'ai été victime en psychiatrie cela a toujours été au CMP de celui-ci. Comme le disent certains psys eux-mêmes : “Dans le domaine de la psychiatrie mieux vaut toujours le privé !” Mais des abus dans celui-ci j'en ai toutefois personnellement connus aussi ! Dans le public, d'une part les infirmières ne discutent plus du tout avec les malades : elles ne les voient plus qu'à peine deux minutes trois fois par jour pour leur tendre un verre d'eau avec des comprimés qui vont ensuite abrutir sans cesse ceux-ci, d'autre part les psys ne les reçoivent qu'à peine dix minutes deux fois par semaine pour modifier plus ou moins la médication mais malgré tout les malades resteront abrutis voire abandonnés. Dans le privé une escroquerie fréquente de la part des psychiatres consiste à mettre sur leur plaque à l'entrée de leur cabinet : “Psychiatre psychothérapeute” alors qu'ils ne vous recevront ensuite qu'en même pas cinq minutes et en plus vous prendront même un dépassement d'honoraire substantiel… Et ceux qui font ça le font systématiquement en général pour tous les malades psy qu'ils reçoivent… Mais dans le public comme dans le privé il y a surtout les internements abusifs… À ce sujet la France bat toujours le record d'Europe pour ses condamnations en matière d'abus en psychiatrie par la Cour européenne des droits de l'homme… Cela alors qu'il y a pourtant maintenant un juge judiciaire qui intervient au bout de douze jours d'hospitalisation sous contrainte… La France a d'ailleurs été le dernier pays d'Europe à prendre cette décision dont l'application se fait d'ailleurs très mal par rapport à ce qui se fait dans bien d'autres pays à ce sujet : aux USA ou en Belgique en cas d'abus signalé, le juge se déplace trois fois par semaine au chevet de la victime… En France je ne sais pas où on est maintenant à ce sujet mais il y a quelque temps encore le juge ne voyait la victime que par vidéotransmission et quant à l'avocat je crois bien que le psychiatre abuseur a toujours le droit actuellement de lui interdire de voir son client justement à l'hôpital psy… Comme l'a dit l'un des avocats au cours de sa plaidoirie par-devant le Conseil constitutionnel en 2010 pour faire en sorte qu'en France aussi les hospitalisations sous contrainte soient enfin judiciarisées : “Un malade mental a moins de droits qu'un criminel !” Toutefois bien que la loi judiciarisant les hospitalisations sous contrainte ait été votée, cela ne décourage pas bien des psychiatres à faire toujours bien des internements abusifs car ce sont 8 % de ceux-ci qu'annulent actuellement les juges judiciaires par an en France. Ce à quoi ces mêmes psychiatres répondent alors : “Les internements abusifs ça n'existe pas ! Ce ne sont que des erreurs judiciaires dues au fait que le juge et l'expert n'ont jamais le temps de bien faire leur travail ! En réalité ce que nous constatons c'est qu'il n'y a toujours que beaucoup trop d'externements abusifs !” Une question me vient : “La France est-elle le pays des droits de l'homme ?” et ma réponse sera : “Elle n'est certainement pas le pays des droits du malade hospitalisé et surtout en psychiatrie !”</p> <p>Schizo GUÉRI</p>