Mutation des gènes, une des causes de la schizophrénie enfin décelé

, par  Véronique R. , popularité : 9%
A gauche, l’activation cérébrale observée chez une personne saine lors d’un exercice de mémoire, et à droite l’activation cérébrale d’une personne schizophrène dans les mêmes conditions. Crédits : Kim J, Matthews NL, Park S./PLoS One.


Une étude d’une ampleur sans précédent publiée dans la revue Neuron, sous le titre Novel Findings from CNVs Implicate Inhibitory and Excitatory Signaling Complexes in Schizophrenia, a permis de dresser un panorama particulièrement détaillé sur les causes génétiques, et sur leurs conséquences sur la chimie du cerveau.

Des neurologues ont analysé les caractéristiques génétiques quelques 28.000 volontaires, afin de mieux comprendre les facteurs à l’origine de la schizophrénie.

Ces travaux montrent que la schizophrénie est notamment causée par la perturbation d’un subtil équilibre chimique, régissant l’activation et l’inhibition des neurones. Cette perturbation contribuerait fortement à l’apparition des troubles associés à la schizophrénie.

D’où vient cette perturbation dans l’équilibre chimique régissant le fonctionnement des neurones ?
L’étude montre que cette perturbation trouve son origine dans l’existence d’un grand nombre de mutations, dont l’effet conjugué aurait pour conséquence de perturber la production des neurotransmetteurs, ces messagers chimiques qui régissent l’activation et l’inhibition des neurones.

Selon l’étude, certaines mutations seraient plus particulièrement impliquées dans l’apparition de la schizophrénie : les mutations affectant la production de GABA (un neurotransmetteur ayant pour effet de diminuer l’activité nerveuse des neurones sur lesquels il se fixe) et de glutamate (un neurotransmetteur excitateur majeur).

Pour parvenir à ce résultat, Andrew Pocklington (Université de Cardiff, Ecosse) et ses collègues ont analysé les données génétiques de 11 355 patients atteints de schizophrénie et de 16 416 personnes saines. En particulier, les chercheurs ont examiné certaines mutations bien spécifiques, dans lesquelles de longues séquences d’ADN sont soit dupliquées, soit effacées.

Les auteurs de ces travaux espèrent que la masse de données ainsi récoltée va permettre aux généticiens de développer un modèle exhaustif de cette maladie, afin de concevoir des médicaments.








Source journaldelascience

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